COMMUNIQUE DE PRESSE du 6/10/2008
A quoi bon écoper sans réparer les trous dans la coque du navire ?
Comme d’habitude, le sommet de ce week-end a permis à l’Union européenne de décider… qu’elle ne déciderait rien ! On s’est ainsi contenté d’avaliser les initiatives déjà prises par les Etats membres et d’accepter une suspension temporaire du Pacte de stabilité, que la réalité a de toute façon déjà imposée.
Une fois de plus, on écope sans réparer les trous dans la coque. Ces trous sont pourtant bien connus, ils se nomment :
la surévaluation de l’euro qui provoque des délocalisations massives (ainsi le transfert d’activités d’Airbus en zone dollar) ;
Des taux d’intérêts réels trop élevés, qui bloquent toute relance ;
Une absence de préférence communautaire aux frontières de l’UE, qui accentue les déficits commerciaux ;
L’interdiction d’une vraie politique industrielle pour cause de dogme suicidaire de la concurrence ;
L’inaction de la Banque Européenne d’Investissement, qui seule pourrait financer un plan massif de relance à l’échelle continentale.
Si la France et l’Europe veulent surmonter la crise, les gouvernements doivent s’attaquer aux racines du mal et relancer l’économie. Tout le reste n’est que fanfaronnade.
Nicolas DUPONT-AIGNAN
Député de l’Essonne Président du parti gaulliste Debout la République